La bannière de l'Harmonie de Bouchain a elle aussi son histoire.
L'originelle est conservée sous verre au musée de la ville (situé dans la Tour d'Ostrevant), afin de la protéger des dommages du temps.
Remise à la fanfare de Bouchain en 1841, par une souscription publique, elle fut confectionnée par Michel-Ange Marion, fournisseur de l'Empereur à Paris.
La face est de velours vert foncé et rehaussé de garnitures en relief tissées d'or. Elle porte en son centre les armes de la ville de Bouchain telles qu'elles étaient à cette époque ; en dessous, une banderolle sur laquelle est inscrite la devise de la fanfare "Art, Poésie, Bienfaisance".
Le bas représente une ruche d'où s'échappent 27 abeilles rappellant les fondateurs de la Fanfare.
Elle est doublée de satin grenat et rattachée à la hampe par des aigrettes dorées, le fronton représente une lyre portant sur son socle les initiales de l'Empereur "N".
Pendant la guerre 14-18 le chef Alfred Lecroix l'a soustraite aux convoitises de l'envahisseur, et en 1918 il évacuait avec elle. En 1936, le comité décida de l'exposer dans un cadre entourée de ses médailles, à la salle des répétitions, et l'a remplacée lors de ses sorties par un fanion.
Pendant l'invasion de 40-44 , ce fut le secrétaire Maurice Betrancourt (père) qui en pris soin. Le fanion fut brûlé au cours de la bataille de l'Escaut de mai 1940 et remplacé en 1945.
Il est conservé au musée de Bouchain
Elle remplace l'originelle qui ne peut plus donc "sortir", étant devenue trop fragile.
Elle est exposée à la salle des répétitions, et ne sort quasiment jamais de la salle.
Il est également à la salle des répétitions, et "sort" lors de certains défilés officiels, ou des concerts en salle.