6 novembre 1839 : Siméon Nugues, huissier à Bouchain, fonda la Société de Musique avec quelques amis, mais ses idées répulicaines l'obligèrent à s'exiler en Belgique après l'avènement de l'Empereur Napoléon III.
- Malgré son séjour de 31 ans à la direction de la Société de Musique, peu de renseignements ont été retrouvés, même sur sa famille. Le 31 octobre 1866, il fonda la Fanfare et la déclara aux Services de la Préfecture où elle fut inscrite sous le numéro 302. Il participa aux Concours de Bapaume, Albert, Clermot, COmpiègne, Calais, Paris, Soissons, Roubaix, Ham, Montreuil-sur-Mer où la Fanfare se couvrit de gloire et remporta de nombreux prix.
Narcisse Cogé - Avec ce chef, la Fanfare se distingua au Concours d'Aniche de 1887 où elle remporta deux premiers prix.
Edmond Jullion - Conduisit la Fanfare au Concours d'Abbeville en 1890 où elle obtint deux premiers prix avec félicitations du Jury et un diplôme au Chef
Officier d'Académie. C'est avec ce chef que la Fanfare arriva à l'apogée de ses succès. Au Coucours d'Alfortville en 1901 elle gagna la médaille d'or et les palmes en argent. En 1908, la Ville de Bouchain lui fit frapper une médaille de vermeil en récompense de son dévouement.
22 décembre 1919. Sous-chef avec Monsieur Lecroix, il lui succéda après la guerre mondiale, celui-ci étant décédé. Il dut réorganiser la Société et pourvoir au remplacement des instruments de musique disparus au cours des hostilités., mais une grave maladie le terrassa et le 23 décembre 1924 il était remplacé à la tête de la Fanfare par son sous-chef : Emmanuel Suvelier, Officier d'Académie. De nombreuses sorties eurent lieu sous la direction de ces deux chefs, notamment les inaugurations des momuments élevés à la mémoire des soldats morts pour la France dans les communes environnantes.
Officier d'Académie-Sous-chef avec Monsieur Suvelier, il ne put rester longtemps à la tête de la Société, son métier de coiffeur ne lui permettant pas d'avoir tout le temps nécessaire pour en exercer la Direction ; il préféra rentrer dans le rang comme simple musicien. Il avait comme sous-chef Amédée Daix
1er juillet 1929 - Officier d'Académie. Ancien directeur de la Société Symphonique "La Coecilia" de Maubeuge, professeur de musique, piston solo au théâtre municipal de Maubeuge.
Il fut le chef qui dirigea le plus longtemps l'Harmonie de Bouchain : 43 ans
Officier de l'Instruction Publique. Ancien clarinettiste à la musique du 170ème R.L, élève pour l'harmonie de MM.Gustin et Bouchard, il transforma la Fanfare en Harmonie et y adjoint une batterie de clairons et tambours en 1939, aidé à l'époque par Aimé Rémy auquel succéda Charles Nève , tambour-major depuis 1945.
Il fut secondé dans ses fonctions par les sous-chefs Amédée Daix de 1931 à 1939, et Louis Merliot de 1945 à 1950. Marcel Dufour fut sous-chef à daté du 11 janvier 1951.
Le chef Louis Maine, voulant laisser trace de son passage, fit don d'un pas redoublé "Les Enfants de Bouchain" de sa composition. Il en dirigea l'exécution lors d'un concert au cours duquel il lui fut remis la cravate de l'Etoile Fédérale, pour ses 60 années de fidelité et d'attachement à l'art musical.
Cette remise lui fut faite lors du Concert offert aux membres honoraires le 25 avril 1982, où Gérard Becourt lui offrit la baguette pour l'exécution de son "pas redoublé" " les Enfants de Bouchain". Louis Maine décéda le 5 mai 1984 à Villepinte (Seine-St-Denis).
Ses funérailles eurent lieu à Roeulx le 9 mai 1984, l'Harmonie présente lui rendit hommage.
Au départ de Louis Maine, ce fut Marcel Berriaux qui le remplaça. Il était déjà au pupitre des clarinettes à Bouchain depuis 1961 et soliste. Marcel Berriaux, pressenti par le comité de l'harmonie, accepta cette lourde charge en janvier 1975.
Hélas, la maladie l'obligea à l'abandon.
L'harmonie assista à ses funérailles le 17 octobre 1977. Il fut vivement regretté.
L'Harmonie fut de nouveau dans l'obligation de chercher un directeur.
Plusieurs candidats répondant à l'appel dans la presse, le choix du Comité se fixa sur Daniel Coleau, musicien très qualifié de marly, habitant Valenciennes. Coleau ne fit qu'un trop court passage car engagé pour la Ste Cécile de 1976, il quitta la direction le 30 juin 1978.
Nicolas Cousin, chef de Marquette, dévoué à notre art, repris la direction. L'Harmonie n'eut pas à souffrir de l'abandon inopiné de Coleau.
Nicolas Cousin assura la conduite de la musique, la renforçant de membres de son effectif de Marquette, desquels il présenta un jeune formé à son école, Alain Lefevre.
Ce talentueux jeune chef qui prit la baguette fin 1978 ne fit lui aussi qu'un trop bref passage à ce poste, qu'il quitta le 16 février 1982. Ses merveilleuses qualités le portèrent vers un concours qu'il remporta avec succès. Il obtint la direction de l'Harmonie de l'Argentière La Béssée (Hautes-Alpes) et de professeur des cours de solfège du collège de cette ville.
A noter que Alain Lefebvre, élève du Conservatoire de Cambrai, y avait obtenu un 1er prix de solège et un 1er prix de trombone.
Mais il y avait dans les rangs de l'Harmonie un autre élève de Nicolas Cousin, sorti du même creuset, virtuose clarinettiste, qui avait épousé une musicienne de Bouchain.
Gérard Becourt prit la direction vacante, la musique n'en souffrit pas. Dès le 16 février 1982, il était au pupitre et le 25 avril, il donnait son premier concert.
Par malchance pour l'Harmonie, et prouvant cependant que le comité jugeait justement la valeur de ses chefs, M.Becourt fut également tenté par le Concours, et obtint suite à celui-ci sa nomination de Professeur dans la ville de Laragne-Montaglin (Hautes-Alpes). Il y dirigea son premier concert de Ste-Cécile le 12 décembre 1982.
Le chef suivant, ou plutôt la chef, fut Mademoiselle Maryvonne Dufour, devenue Mme Lefebvre, et également élève de Nicolas Cousin. Elle était sortie du Conservatoire de Douai avec la médaille d'or couronnant un certificat de fin d'études en 1979, et devint professeur de CES.
Elle prit donc la direction de l'Harmonie avec beaucoup de maîtrise, et donna son premier concert le 11 décembre 1983.
Son mariage, ses multiples occupations, l'obligèrent à abandonner ses fonctions en février 1985.
Lui succèda Patrice Mostacci, 1er prix du conservatoire de Roubaix et de percussion de Douai.
Il devint chef de l'harmonie dès le 6 janvier 1985.
Il se vit également attribuer la responsabilité de diriger le centre des examens fédéraux du secteur de Bouchain, qui fut créé par le président Victor Trioux, alors délégué de la Fédération Musicale pour le canton de Bouchain.
CV Musical de GERARD GWIZDEK , né le 5 mai 1962, à Escaudain
1973 : harmonie d’Escaudain
1975 : harmonie de Lourches
1983 : quitte l’harmonie d’Escaudain, et intègre l’harmonie de Noyelles
1985 : quitte Lourches pour raisons professionnelles
2004 : quitte l’harmonie de Noyelles, pour s’impliquer plus dans celle de Bouchain.
1970 à 1977 : école de musique, en classe de clarinette
1975 à 1978 : classe piano
1977 à 1981 : classe d’orgue
1985 à 1995 : professeur de clarinette à Noyelles sur Selle
De 2004 à fin 2010 : directeur de l’Harmonie de Bouchain
Durant toutes ces années, il fut régulièrement invité pour renforcer plusieurs harmonies dans la région, et aussi en Belgique.
En 1985, il intègre l’Ensemble Orchestral Gerard Ever, dirigé par Gérard Houzé.
Parti au conservatoire de Denain, puis de Valenciennes où il a fait toutes ses études musicales, il les termine au conservatoire national supérieur de Lyon en 2003 et parvient alors enfin à réaliser son rêve : faire de la musique son métier. Intermittent du spectacle pendant dix ans, il a fait résonner sa trompette dans les plus grands orchestres (orchestre national de Paris, le Capitole de Toulouse, orchestre de Bretagne...). Mais également dans les plus grandes formations qui ont accompagné la Star Academy (saison 2005-2006) ou les trois dernière dates du « roi Soleil ».
Professeur de cours particuliers, il a officiellement repris l'enseignement depuis trois ans, à l'école de musique de Feignies puis de Caudry et enfin d'Escaudoeuvres.
(extrait La Voix du Nord - 17/11/2011)