Mais avec la guerre mondiale de 1914-1918, la Fanfare dut subir de durs revers. Elle se retrouva à l'Armistice complètement ruinée, son Chef décédé, plus d'instruments ni de partitions et les archives détruites. Quatre musiciens étaient en outre glorieusement tombés au Champ d'Honneur : Emile Allard, Constant-Louis Midavaine, Paul Desjardins et Léon Piérard.
C'est alors que Monsieur Désiré Bourgeois, ancien sous-chef, prit la direction de la Fanfare et entreprit de la faire revivre ; mais s'il put arrivé à regrouper les anciens éléments, il se trouva en difficultés financières résultant des dommages de la guerre. Il dut alors contracter un emprunt pour permettre d'acheter des instruments et produire des factures, mais ces dépenses ne furent honorées par le Service des Dommages de Guerre que par des titres refusés par les prêteurs, d'où difficultés nouvelles pour la Société.
Des personnalités de la ville (Fernand Bourgeois, Emile Darthois, Alfred Brassart, Maurice Fauville, Amédée Daix, Lucien Turotte, Henri Fiévet, Alfred Piérard, Louis Bricout), par leur générosité pour sauver la Musique, afin d'éviter la dissolution de la fanfare et des poursuites contre son Comité, donnèrent la somme nécessaire au remboursement de l'emprunt. Mais tous ces déboires avaient atteint le moral de ses membres qui désertaient la Salle de Répétitions de plus en plus.
Monsieur Paul, Maire de la Ville, et son Adjoint Emile Darthois entreprirent de réunir en une Assemblée Générale tous les membres de la fanfare, même les anciens, et le 28 décembre 1929, au cours cette assemblée, des modifications étaient apportées aux status qui prévoyaient notamment la nomination d’un Conseil d’Administration ayant à sa tête un Président, un Vice-Président, et un Secrétaire-Trésorier nommés pour une période indéterminée, ainsi que six membres pris parmi les musiciens et renouvelables par tiers tous les ans, Les Chef, sous-chef et répétiteur ne faisant partie de ce Comité qu’à titre consultatif.
Le 6 aout 1931, Monsieur Emile Darthois était nommé Président et Henri Fievet vice-président, Charles Parent étant Secrétaire-Trésorier. Sous leur habile impulsion, la Société reprit vite son activité et avec la nomination de Monsieur Louis Maine, Chef de Musique, alla de progrès en progrès.