Transformée en Harmonie le 7 mars 1938, une clique lui fut adjointe sous l'habile direction d'Aimé Rémy. Hélas, la guerre encore une fois allait réduire à néant cette progression.
La plupart des membres mobilisés, l'invasion et les bombardements grevèrent le patrimoine de l'Harmonie. Un Comité d'entr'aide aux prisonniers s'étant formé avec les sociétés locales, toute la caisse de la Société fut remise en cotisation à ce Comité. A la libération, pour fêter ce retour à la liberté, sept musiciens se retrouvèrent derrière Monsieur Louis Merliot, répétiteur, pour conduire le défilé.
Les prisonniers rentraient de captivité, mais hélas musiciens étaient restés sur les champs de bataille ; Stécher Gavryslack, Joseph Murzin et Antoine Tomys. La plupart des instruments disparus ou détériorés dans la bataille, les partitions dispersées, il fallut l'habile administration de son Président Emile Darthois et de son Secrétaire Maurice Bétrancourt pour évaluer les dégâts, et obtenir rapidement les dommages de guerre nécessaires à un prompt rétablissement. Leurs démarches continuelles à Lille furent récompensées par l'attribution de la totalité de leurs dommages en argent liquide.
La Société reprit vite son entrain et sa prospérité ; sa nouvelle devise "Art - Dévouement - Fraternité" fut l'emblème de la camaraderie de ses membres. Cette fraternité se manifesta publiquement lors du décès du Président Emile Darthois ; elle montra à quel point il était aimé et respecté de tous les membres de l'Harmonie où il avait su créer une ambiance familiale.
Le chef Louis Maine, voulant laisser trace de son passage, fit don d'un pas redoublé "Les Enfants de Bouchain" de sa composition. Il en dirigea l'exécution lors d'un concert, au cours duquel il lui fut remis la cravate de l'Etoile Fédérale, pour ses 60 années de fidelité et d'attachement à l'art musical.
Cette remise lui fut faite lors du Concert offert aux membres honoraires le 25 avril 1982, où Gérard Becourt lui offrit la baguette pour l'exécution de son "pas redoublé" " les Enfants de Bouchain". Louis Maine décéda le 5 mai 1984 à Villepinte (Seine-St-Denis).
Ses funérailles eurent lieu à Roeulx le 9 mai 1984, l'Harmonie présente lui rendit hommage.